« L’action de la Fondation Adrienne et Pierre Sommer s’appuie sur les effets bénéfiques de la relation qu’entretiennent l’homme et l’animal, dans l’intérêt de l’un et le respect de l’autre ».
Cette phrase, par laquelle s’ouvre la plaquette de présentation de notre fondation, traduit l’esprit qui doit présider à toute pratique de médiation animale et le sens de l’action que nous menons quotidiennement depuis 1971.
Dans un domaine d’intervention si vaste qui concerne aussi bien les champs sanitaire, social et médico-social que des populations confrontées à divers handicaps sociaux, physiques, mentaux, sensoriels ou psychiques et des intervenants aux professions multiples, la question de l’éthique se pose avec acuité.
L’intérêt des populations bénéficiaires de la médiation animale ne doit évidemment pas gommer l’intérêt de l’animal concerné, dont le respect du bien-être doit s’imposer comme une condition sine qua non de l’action.
Comment évaluer ce bien-être et comment repérer les signes du mal-être ? C’est pour éviter de passer à côté d’un problème ou, à l’inverse, de céder aux dérives de l’anthropomorphisme que la médiation animale doit s’appuyer sur une juste appréciation des capacités d’un professionnel à apporter une aide efficace à un être humain sans nuire à l’animal qu’il « utilise ».
Aujourd’hui, la question des droits de l’animal a largement dépassé le cadre des échanges intellectuels pour rejoindre celui de la réglementation et de la législation. Depuis presque 40 ans, ces droits sont rassemblés en 10 articles de la « Déclaration universelle des droits de l’animal », proclamée le 15 octobre 1978 et un texte européen (article 13 du titre I du Traité de Lisbonne) reconnaît la sensibilité des animaux.
Après avoir souffert de trop peu, les droits des animaux risquent-ils de souffrir de trop plein ? En réalité, l’accumulation de textes ne saurait pallier la non application de textes préexistants…
Le bien-être animal (cf. notre article sur le bien être animal en cliquant ici) est un sujet sur lequel se penchent aujourd’hui les professionnels de la médiation, particulièrement dans un contexte où le concept de « One Health » occupe une place de plus en plus importante dans la réflexion menée au niveau international.